5 questions essentielles pour une stratégie emailing impactante
Publié le 24 février 2018
Faire de l’emailing, qu’on soit en BtoC ou en BtoB, est une opportunité que l’on se doit d’analyser et parfois même de sélectionner. Mais aujourd’hui, il est très important de réaliser une étude d’opportunité de cet outil de communication afin de connaître sa pertinence pour son entreprise et mettre en place une stratégie emailing impactante.
Je ne reviendrais pas sur la définition de ce support qui a déjà été présenté dans un article dédié, mais je vous propose donc ici, une checklist des questions clés pour valider cet outil marketing pour votre entreprise.
Tout d’abord, définissons ce qu’est une stratégie d’emailing impactante
Ce que je veux dire par là, c’est qu’il faut arrêter avec les schémas préconçus du mailing tel qu’on a pu le connaître depuis 10 ans.
Soyons honnêtes : vous comme moi, en avons raz la casquette de ces mails complètement bateaux, voire bidons, qui consistent à nous dire « offre exceptionnelle ! Venez tester mon produit pendant 15 jours et bénéficiez de 30 % de réduction ». Que l’on s’adresse à des professionnels ou des particuliers on reçoit tous des mails publicitaires (genre 75 par jour personnellement). Et on n’en peut plus !
Aujourd’hui pour se distinguer avec ce support de communication qu’est toujours le mail, il est important de revenir aux basiques.
[bctt tweet= »Le mail impactant sera celui qui parle au lecteur et qui ne vend rien ! » username= »NCN_comm »]
Maintenant que j’ai votre attention (je pense), je vous propose d’avancer dans une réflexion stratégique de l’utilisation du mail. Pour qu’il puisse véritablement répondre à vos attentes (encore que…)…
Je dis encore que car là aussi il faut quand même remettre les choses dans leur contexte ! L’e-mailing a un taux de retour de 0,2 % !! Vous comprendrez donc qu’il faut le penser sur 2 plans :
- l’utilisation du mail doit être inclus dans une stratégie plus globale
- les emails doivent être bien pensés pour sortir des codes qu’on leurs connait
Alors à moins de se dire qu’on s’en fiche d’être déclaré en spam et que l’e-mail de masse c’est votre truc, il est temps de redorer son utilisation et de le faire intelligemment.
Et c’est là que cette checklist entre en jeu.
1 – Répondre avant tout à la question initiale : l’email est-il pour moi ?
Cela surprendra peut-être certains d’entre vous mais… Quand on a la tête dans le guidon, les questions les plus rudimentaires passent à la trappe. Alors il est bon d’avoir ce rappel :
[bctt tweet= »L’email est-il pour votre business un bon vecteur de communication ? » username= »NCN_comm »]
Pour y répondre rien de plus simple, regardez autour de vous, puis regardez vos clients : et répondez simplement à ces questions :
- est-ce que l’e-mail est utilisé dans votre domaine ?
- votre clientèle est-elle familière à cette pratique ?
Si la réponse est non, surtout vis à vis de vos clients et prospects, alors vous aurez gagné beaucoup de temps ! Et peut-être même de l’argent. Car pour pouvoir être mesurée et on l’espère rentable, une action de communication doit avant tout être choisie car elle sera une méthode qui touche sa cible. A quoi bon envoyer des mails s’ils n’ont aucun destinataire intéressant et/ou intéressé ?
Si la réponse à cette question sur l’utilisation du mail est oui, alors vous pouvez passer à l’interrogation suivante.
2 – Quel est mon objectif à travers ce moyen de communication ?
Comme tout autre « support de comm », l’emailing est un moyen vous permettant d’entrer ou de rester en contact avec votre clientèle (prospect ou acquise bien sûr). Et même si In Fine, tout le monde le sait, l’objectif est de vendre, il ne peut être l’objectif principal à retenir.
Vous devez donc poser là de véritables objectifs et même des sous-objectifs. Allez, j’vous donne quelques idées :
- Accroître ma notoriété
- Créer du lien
- Trouver de l’inspiration
- Prospecter
- Fidéliser mes clients
Vous pouvez même avoir ces quatre objectifs en même temps, cela n’en sera que plus pertinent dans vos échanges !
Oui, oui j’ai bien dit échange car finalement, là est encore le graal d’un mail : que la personne clique sur répondre et engage du véritable conversation ! (exemple de sous objectif et même d’objectif premier selon votre point de vue).
L’emailing est un moyen de communication efficace dans le sens où : il n’est pas intrusif (les gens les consultent quand ils le souhaitent) et respecte le choix de chacun d’ouvrir ou non ce courrier électronique (pas comme un appel commercial intempestif auquel on met fin quand on doit attendre 2 secondes et entendre la succursale derrière).
Une fois vos objectifs bien clairs, vous pouvez passer à la question 3.
3 – Quelles informations vais-je partager avec mes abonnés ?
Avant même de choisir un support ou du moins à partir de la fameuse étude d’opportunité ayant identifié l’e-mailing comme outil intéressant dans votre stratégie de communication, il faudra sélectionner les sujets et l’orientation des messages que vous allez vouloir faire passer.
Comme je vous le disais en introduction, il faut prendre en compte le lourd passé de cette activité. L’envoi à outrance d’offres promotionnelles, de messages commerciaux à peine personnalisés et même complètement à côté de la plaque, ont largement contribué à la mauvaise image de cet outil.
Et les gens sont aujourd’hui réfractaires à ces pratiques. Ils sont même de plus en plus rares à accepter l’échange de contenu contre leur mail.
Alors l’une des façons de venir à bout de ces freins et d’éviter les désabonnements, se trouve dans la qualité des contenus partagés. Connaitre votre audience, et lui offrir uniquement un contenu qu’elle plébiscite, est un moyen de redorer l’utilisation du mailing dans une stratégie marketing, mais vous permettra aussi d’être plus pertinent dans vos communications.
Quand on sait ce à quoi sert un vecteur, et qu’on a déjà listé les informations que l’on diffusera, alors il est bien plus aisé d’entrer en communication avec les destinataires. Car oui, le but du mailing reste bien sûr la prise de contact quoi qu’il en soit. D’ailleurs, ferez-vous du mailing ? Une newsletter ? Ou bien vous déciderez-vous peut-être à faire les deux ? Car l’un comme l’autre peuvent être dissociés et/ ou associés car ne traitant pas la même information.
4 – Quelle sera la périodicité de mes envois ?
Une fois les contenus identifiés, il faut aussi choisir la régularité des envois. Car bien évidemment, cette constance sera votre alliée. Signe de professionnalisme d’une part, la fréquence de vos envois sera d’autre part le moyen de rester « connecté » avec votre audience.
La régularité de vos mails est la 1ère clé de votre impact
Je vais vous offrir ici les véritables règles d’une stratégie de mails (et même plus large car le principe s’applique aussi aux autres supports). 2 points importants à retenir et à garder en tête
- Vous devez choisir un jour – une date – une heure
(même si plusieurs fois dans la semaine ou dans le mois) et surtout vous y tenir ! coûte que coûte. (Ce qu’il m’est aussi parfois difficile à tenir sur ce blog d’ailleurs…). Mais vous devez instituer un véritable rendez-vous et créer l’attente de vos lecteurs. Quelle que soit la forme rhétorique utilisée, vous avez le pouvoir, même avec un mail d’offrir un contenu de qualité. Et cette qualité viendra aussi de la régularité.
- Vous devez vous engager sur la durée
Si vous choisissez d’envoyer un mail par semaine, pour garder votre crédibilité vous ne devrez JAMAIS changer le rythme d’envoi. Vous pourrez le faire varier en fonction du rendez-vous. Par exemple,
- une newsletter trimestriel,
- un questionnaire mensuel,
- une histoire par jour.
Mais chacun devra garder le rythme choisi.
Enfin… Presque ! En fait la grande règle c’est de – Ô grand jamais ! – ne pas diminuer la fréquence. On pourra, par certaines occasions (croissance du nombre d’articles d’un blog par exemple) augmenter le rythme des envois, mais il ne faudra jamais le diminuer.
C’est d’ailleurs par ce seul argument que la régularité est un élément clé de votre stratégie de mailing.
5. Quel contenu dois-je partager avec mes abonnés ?
La question en elle-même est erronée. Car on ne DOIT pas partager quelque chose. Si vous le faites, c’est par envie ! Et là je vous répondrais par une de mes citations préférée :
[bctt tweet= »Votre communication n’as pour limite, Que celle de votre créativité (et donc votre esprit) » username= »NCN_comm »]
Tout ce que vous partagerez, du moment que cela vient du cœur (et c’est bien sûr valable pour tous vos supports hein, pas uniquement le mailing) aura sa place pour votre communauté.
Donc tant que vous avez des sujets en tête, il suffit simplement de les organiser et de les étoffer pour offrir un contenu riche à vos destinataires. Tout comme vous avez la newsletter et le mailing, vous avez la possibilité de varier leur contenu tant que c’est organisé. Un peu comme Un jour Une histoire.
A la condition bien évidemment, que ce que vous partagiez, trouve écho chez vos lecteurs.
6. N’oublier jamais la réglementation !
[Mais tu as dit 5 questions dans le titre !
– Oui, je sais… Mais ce n’est pas une question et un point ultra important !]
Ce point là est vraiment indispensable pour être vu comme un professionnel soucieux et pro. La loi RGPD entre en vigueur en janvier 2018 et sera à mettre en application d’ici le 30 avril 2018 :
[bctt tweet= »Vous ne pouvez plus envoyer de mails sans l’accord explicite et justifiable des membres de votre liste. Fini les inscriptions des amis, fini les listes échangées… » username= »NCN_comm »]
Mais moi j’y vois une super opportunité ! Celle de se recentrer sur nos vraies valeurs. D’avoir une liste réellement qualifiée, qui sera heureuse de retrouver nos mails et qui nous évitera la clicophobie (vous savez cette peur irrationnelle de voir quelqu’un se désabonner ?) !
Cela poussera aussi les entreprises à se recentrer sur leur propre contenu. L’envoi à outrance pour tout et n’importe quoi est aujourd’hui la bête notre de cet outil pourtant si intéressant !
Alors, n’ayez pas peur, comme pour toutes vos communications, d’aller vers la plus grande personnalisation ! C’est là la clé d’une communication réussie !
Bref, moi, depuis mes échanges avec Mathieu, je me suis remise à envoyer mes petits mails auxquels on me répond et qu’est-ce que c’est bon !
Alors ? Prêt.e à réapprivoiser ce bel outil ?
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Hello Claire ! Merci de m’avoir mentionné dans ton article (d’ailleurs, je le partage!), et je pense qu’en effet, après s’être posé les bonnes questions : envoyer des mails en restant raccord avec ses valeurs et sa volonté de faire du bon business est une vraie bonne idée. A bon entendeur !
Bonjour Claire,
Merci pour cet article très clair et qui a du sens 🙂
Cela fait déjà un petit moment que je cherche une réponse claire et nette à cette problématique : J’ai récupéré sur le web une adresse mail d’une entreprise susceptible d’être intéressée par mes prestations et veux donc lui envoyer un petit mail de présentation (de mes services). Alors ma question est la suivante : faut-il que je lui demande son consentement pour être dans la règle du rgpd et si oui, comment faire ? Mettre une case à cocher, une info etc. dans mon mail ou envoyer d’abord 1 mail pour acceptation et puis un 2ème mail présentant mes services ? Il ne s’agit pas ici d’envoyer des mails à gogo, ni des newsletters ni autres, simplement un seul mail avec mon offre de services (avec indication de mon site web bien entendu). Ensuite ce sera au prospect d’en donner suite en me contactant (ou pas).
Merci de votre conseil et bon après-midi !
Bonjour Marzena,
Dans le cadre de prospection, si vous n’avez pas eu de contact préalable (ex : networdking) avec la personne, on ne peut envoyer d’infos que sur l’adresse générique de l’entreprise c’est à dire un boite mail de type « contact@… » Mais effectivement, les contacts nominatifs sont à exclure car nécessite le consentement.
Cependant, il y a aussi des variantes qui nous permettent quand même quelques libertés.
Cas concret : la personne a mis de façon claire et précise son adresse mail nominative sur son site web. Alors, étant donné qu’elle affiche publiquement cette adresse, on ne peut vous reprocher de vous en servir.
Par contre et effectivement, si au premier mail la personne réponds « Non, je ne suis pas intéressée », alors vous ne devrez plus lui envoyer de message. Et vous ne pourrez pas non plus l’ajouter à votre mailing liste.
Mais pour une 1ere prise de contact vous pourrez vous en servir. (même si je suis convaincu que le contact téléphonique est parfois plus judicieux)
En espérant avoir répondu à votre question 😉