La vente de services en ligne, une nouvelle tendance
Publié le 29 juin 2018
Depuis ma propre création en 2012, tout juste 2 % de ma clientèle est locale. C’est à dire à proximité de là où je me trouve (comprenant mes déménagements). Cela revient à comprendre que 98 % de mes collaborations sont digitalisées et à distance ! Même mon tout premier et fidèle client est à distance. Nous ne nous sommes rencontrés que 2 fois en bientôt 10 ans ! C’est pour dire ! Cela fait donc 7 ans que je fais de la vente de services en ligne.
Cela dit, avec les DAAS (divice as a service : les parcs informatiques par exemple, où vous louez les équipements et cela se gère comme un service) ou encore les SAAS (Softwear as a service : vous voyez bien aujourd’hui qu’on cherche à vous faire payer des abonnements pour n’importe quel outil ou logiciel ? C’est le softwear (logiciel) vendu comme un service))… Nos boites mails, notre mur Facebook ou même tout autre support que nous utilisons nous sollicitent constamment pour nous pousser à consommer ces formules. Mais au delà de l’aspect consommation, et d’un point de vue entrepreneur, cette dématérialisation des produits ou services peut avoir des avantages tant pour l’entrepreneurs fournisseurs, que pour les utilisateurs qui sont – et vous verrez pourquoi et comment juste après – de grand demandeurs de dématérialisé !
Aujourd’hui je suis ravie de co-écrire cet article avec mon ami David, avec lequel l’idée est née de vous témoigner l’intérêt de ces nouveaux business models en vous présentant les points de vue de part et d’autre du rideau. (je reprends l’antenne juste après) :
Pourquoi ce business ?
Pour peu que vous soyez amateur ou amatrice de marketing, votre fil d’actualité Facebook déborde très certainement de propositions pour des formations en ligne. On tente de vous vendre une méthode miracle pour gagner beaucoup d’argent et il vous suffit de suivre quelques heures de formation puis d’appliquer une méthode et, bingo, vous êtes riche.
D’abord, il faut savoir que, si ça marche et que ces gens dépensent des sommes importantes dans de la publicité, c’est parce qu’il y a assez de clients pour acheter leur formation. Mais, au-delà de cet aspect purement mathématique, il y a d’autres raisons. La première, qui n’est selon moi, pas la meilleure, est que c’est un excellent moyen de rentabiliser et automatiser un service pour le vendre au plus grand nombre. La seconde raison, plus correcte, est de répondre à une demande des internautes.
En effet, de plus en plus souvent, les consommateurs n’ont plus le temps de se déplacer pour aller suivre une formation et encore moins d’y consacrer ne serait-ce qu’une demi-journée. Ils veulent que ça aille vite et quand ils en ont envie. En ce qui me concerne, c’est dans cette optique que j’ai développé la Seolius’University pour vendre de nombreuses formations en ligne. Je réponds ainsi à une demande insistante des consommateurs : la vidéo à la demande.
Les avantages de ce nouveau business selon moi
Pour les consommateurs, je vous le disais, l’avantage est de pouvoir disposer de toute l’information en un seul lieu et surtout de pouvoir la consommer quand ils le veulent. Grâce à un astucieux système de capsules vidéo assez courtes, ils peuvent même suivre une formation sur plusieurs jours.
En ce qui me concerne, et c’est le cas pour la plupart des entrepreneurs, le principal avantage est de ne pas avoir besoin d’un local pour donner des formations en présentiel. Les problèmes de disponibilité et de localisation ne se posent donc plus. C’est aussi grâce à cela que je peux proposer des formations à un prix bien plus avantageux qu’une formation « en vrai ».
L’autre avantage, ne nous le cachons pas, est financier. Une telle solution génère des revenus automatiques puisque, chaque jour, ce sont des dizaines de personnes qui payent pour accéder à des formations en ligne.
En conclusion
Finalement, tout le monde y trouve son compte. L’entrepreneur génère de bien meilleurs bénéfices en réalisant un tas d’économies et, ipso facto, cela permet aux utilisateurs d’accéder à des formations de qualité à un prix très concurrentiel.
Hop, je reprends l’antenne ;-).
Encore merci David pour ce témoignage !
Pour ma part, je vois aussi d’autres points qui pourraient vous intéresser.
Le gratuit c’est fini !
La bombe est lâchée ! Si vous me suivez depuis un p’tit moment, vous savez que :
- je n’ai pas la langue dans ma poche
- je dis tout haut ce que d’autres ne veulent pas dire
- je travaille outre-atlantique où les pratiques ont 2 à 3 ans d’avance sur les nôtres
Et c’est grâce à ce dernier point que je peux vous prédire que l’accès aux informations sera de plus en plus réduit. Et … Pour des raisons qui me semblent légitimes. Voyons plutôt…
Voici quelques raisons justifiant de la hausse des ventes de services en ligne
Bien sûr, ce contenu pourrait être divisé en 2 parties. Une première sur la dématérialisation de services existants, la deuxième concernant plutôt la création de contenu. J’aborderai donc ces deux aspects, car ces réflexions sont valables pour les deux.
Pourquoi « donner » ce qui nous fait vivre ?
Le premier point qui n’est que toute logique part de la réflexion initiale citées en titre : Pourquoi faudrait-il DONNER ce qui nous sert à la base de gagne-pain ? La course au gratuit n’est que source d’amoindrissement de contenu, dénigrement de professions, et pire : dévalorisation professionnelle !
D’une idée cherchant à démontrer son savoir ou savoir-faire il y a de cela 15 ans, on en est venu à une surenchère de démonstrations (ou d’attrape-nigauds parfois il faut dire ce qui est) et l’accès à une information de plus en plus poussée, donnant le plus d’arguments possible pour tenter de convaincre une personne d’acheter notre produit ou service.
Et la valeur du savoir et ce qui constituait la base du commerce (pour rappel : la rencontre de l’offre et de la demande) est totalement erronée aujourd’hui.
Faire payer ses services et donc l’accès au contenu que l’on crée – ce qui demande des recherches, du temps, de la création – est un simple retour des choses.
D’autant que (tout comme vous – qui me lisez j’en suis sûre – en avez conscience) ceux qui cherchent le tout gratuit, ni ceux qui offrent justement leur contenu, ni n’achèteraient le vôtre ! Donc monnayer les contenus même s’ils sont aujourd’hui digitaux, est un juste retour des choses. Vous ne pensez pas ?
A force de donner… On se porte préjudice
Là je vous propose de comprendre un peu le mécanisme de notre ami commun et internationalement connu : Google. Que je mettrais en avant vis à vis du sujet du jour : le contenu accessible.
[bctt tweet= »Vous rappelez-vous que le blog est le 1er support gratuit créé il y a 22 ans ? » username= »NCN_comm »]
A force de donner, non seulement on se dévalorise, mais en plus on se tire une balle ! Oui oui ! Exemple donc avec notre ami Google qui n’aime pas les contenus étant trop proches et qui sanctionne ou pire, déréférence des sites dont la similarité des contenus excède 30 %. C’est le fameux duplicate content. Sauf qu’à la base on lutte pour l’intégrité des rédacteurs et la recherche de contenus pertinents. Mais aujourd’hui avec plus de sites web que d’êtres humains sur la planète… Il est juste impensable de pouvoir continuer de la sorte !
Privatiser ce contenu est un moyen de le sortir du référencement, et surtout de lui garder un aspect qualitatif (quand c’est bien le cas) que tout pro est en droit d’attendre.
La monétisation de l’information est une mesure juste à mon sens (dans les limites du raisonnable of course), du moment que l’information est de qualité. Et on ne parle pas de milliers d’euros non plus hein ! A chaque produit ou service sa valeur ! Pour des articles à fort valeur ajoutée sous entendu qui permettront aux lecteurs d’acquérir des connaissances, de mettre en place des choses et in fine de vendre mieux, plus ou différemment, il est cohérent de vendre un tel produit. A l’époque du papier, on payait bien – quelques euros – un abonnement et on achetait le journal non ? Donc bien sûr, chaque cas sera unique, mais cela reste une raison suffisante pour privatiser un contenu et monétiser son accès.
Ce n’est ni plus ni moins comme le règlement de consultation physique, sauf qu’on n’est plus obligé de se déplacer.
Depuis 20 ans que l’on partage, il y a déjà TOUT !
Ce point rejoint les précédents. A la fois sur des contenus déjà présents etc… Les USA et le Canada l’ont parfaitement identifié : aujourd’hui avec Google (toujours) on peut tout trouver, tout faire, tout avoir.
On peut construire une maison grâce à Youtube, et autre… Alors pourquoi ajouter encore et encore du contenu qui viendra en concurrence (à peine finalement, parce que trop peu visible) à ce qui existe déjà.
Finalement, se rendre accessible quel que soit le produit ou service, ce sera pour des personnes qui nous ont choisi pour qui nous sommes, ce que l’on peut leur apporter, au-delà du gratuit que l’on pourrait produire.
Et si on passait maintenant aux opportunités ?
Grâce à ce monde digital… plus de frontière !
On en a déjà un peu parlé plus haut. Mais grâce à ce monde virtuel, tout le monde accède à tout le monde. Et proposer des moyens de paiement en ligne c’est aussi répondre aux besoins de nos clients ! Je le vois moi-même… On n’a jamais le temps de faire le chèque et aller le poster. On n’a pas le temps de se déplacer pour développer son business avec des prestataires. Avoir tout sans bouger de chez soi comme l’a dit David c’est un moyen de répondre aux besoins des utilisateurs. Qu’ils rencontrent des contraintes de temps, de disponibilité et surtout pour répondre – sans aucune obligation de proximité – à des clients qui vous ont choisi ! Et ça, c’est déjà une sacrée preuve de réussite pour vous !
Vous pourrez ainsi proposer des services ou produits sans frontière. Et c’est génial pour les humains en manque de contact que nous sommes !
La facilité de paiement ou comment faire en sorte que tout le monde reste zen !
Ce titre peut répondre à plusieurs points de vue :
- La « petite entreprise » qui a peu de moyens, cela permet de lisser les coûts et lui permettre de s’offrir un service qu’elle ne pourrait pas avoir en temps normal.
- La fluidité des échanges financiers : entre la poste susceptible de vous perdre un chèque, la lenteur (parfois due aux grèves poke SNCF), les délais de traitements bancaires (comptez je vous le rappelle jusqu’à 3/5 jours de délai d’encaissement pour un chèque, parfois 5 pour un virement ! en rapport aux vérifications nécessaires), la vente en ligne est aussi un bon moyen de tranquilliser tout le monde.
Et que l’on soit vendeur ou consommateur, rapidité et fluidité … sont des avantages indéniables qui comme tout nec plus ultra à un coût : celui de la tranquillité.
Enfin, je vous rappellerai qu’il est de la responsabilité de chacun de savoir ce qu’il propose et de connaître ce qu’il achète. On ne peut qu’être gagnant avec ce nouveau modèle ! Et les risques engagés sont également vachement limités ! Alors quelque soit votre position de fournisseur ou client, ces opportunités ne sont pas à laisser de côté. Il faudra simplement se conformer aux réglementations du commerce en ligne.
J’espère que ce petit article vous aura éclairé sur l’intérêt de la démocratisation des services en ligne. Qu’il vous aura permis de comprendre les intérêts tant pour ceux qui les mettent à disposition que pour ceux qui le consomment. Mais dans nos vies tellement speed… Où l’on a plus le temps de rien. Pouvoir prendre le temps de faire les choses comme on l’entend est selon moi également, un bon moyen de redevenir humain. Vous ne croyez pas ?
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Bonjour,
Merci pour votre article de qualité. Je vous lis régulièrement.
Merci à vous
Thierry